En 1995, la ville de Toulon devenait, selon l’expression des journalistes « la plus grande ville de France d’extrême droite ». Toulon n’est pas une agglomération dont la majorité des votants se réclament de l’extrême droite – le Front national a conquis la mairie avec seulement 37% des voix, 20% du corps électoral – Mais Toulon est une ville dénuée d’alternatives crédibles, de projets pour le futur, une ville à la merci du premier aventurier venu. En ce sens, ce vote d’un jour, qui s’est renouvelé depuis, peut être considéré comme le point final d’une catastrophe annoncée, c’est-à-dire de plus de trente ans d’histoire.