Mars ’99. L’OTAN effectue ses premières frappes sur la Serbie et le Kosovo. Pour la troisième fois en dix ans, Milosevic a entraîné son pays et sa jeunesse dans la guerre. Une jeunesse que la propagande nous présente inféodée au régime, alors qu’elle est divisée. Une partie d’entre elle résiste à la politique de Belgrade depuis déjà plusieurs années, et en subi les conséquences : plus de 100 étudiants ont été arrêtés depuis septembre 1999…Alors que certains croient encore en la possibilité de changer les choses, d’autres se résignent à tracer leur route dans une Serbie agonisante. Et puis, il y a ceux pour lesquels l’avenir est forcément ailleurs. Ils seraient ainsi près de 400 000 à avoir quitté le pays au cours des dix dernières années. Conséquence d’une idéologie meurtrière – nettoyage ethnique, répression, chômage, isolement – l’angoisse du « no future » s’est emparée d’une génération qui nourrit peu d’espoir en les représentants de l’opposition démocratique actuelle .