Milan, Via Guerzoni, 17 fév. 2003. Un commando de la CIA enlève Osama Nasr, un imam égyptien connu sous le nom d’Abou Omar, pour le remettre aux services secrets de Moubarak dans l'espoir d'obtenir des informations sur le réseau Al-Qaïda en Europe . Ce qui s’est passé est connu sous le terme d’ « extraordinary rendition », une des techniques utilisées par la CIA dans la lutte contre le terrorisme: l’enlèvement et le transfert d’un suspect dans un autre pays pour «interrogatoire » - parfois associé à une sorte « d'externalisation » de la torture dans cette guerre contre le terrorisme qui est combattu sur de nombreux champs de bataille ...

Suite à une longue enquête - qui a révélé également l'implication du SISMI, les services secrets militaires italiens - le procureur Armando Spataro a mis 5 agents des services secrets italiens sur le banc des accusés, ainsi qu’un groupe d’agents de la CIA, 26 citoyens américains, jugés eux par contumace. Le 4 Novembre 2009, le juge Magi condamna les agents de la CIA, mais depuis lors, aucun ministre italien de la Justice a fait une demande aux États-Unis d'extrader ces agents. Les actions des services secrets italiens ont rapidement été officiellement déclarée «secret d'Etat» et ne pouvait pas être poursuivi.
L'affaire a mis à jour deux visions opposées de la lutte contre le terrorisme et de la protection des libertés individuelles et des droits de l'homme ... ainsi quelques vérités inconfortables..

PAR LA SUITE:
01 fév. 2013: Jeff Castelli, l'ancien chef de la CIA en Italie, a été condamné en appel et par contumace, vendredi 1er février, à sept ans de prison pour l'enlèvement d'Abu Omar dans le cadre de la War on Terror. Autres 23 agents avaient déjà été condamnés pour les mêmes faits. Cliquez ici pour lire l'article dans Le Monde