Pendant la nuit du 2 déc. 1984, un nuage meurtrier de gaz toxiques échappés de l’usine de pesticides, appartenant à l’Union Carbide, se répand au cœur de la vieille ville indienne de Bhopal tuant 3000 personnes et en intoxiquant environ 100 000.

C’est la catastrophe industrielle la plus meurtrière du 20ème siècle. Pendant 25 ans, justice n’a pas été rendue, il n’y a pas eu de procès ni de verdict, pas de réparation…Mais le 7 juin 2010 huit anciens employés ont été reconnus coupables de « mort par négligence », avec peines légères. Mais l’ancien président de Union Carbide, Warren Anderson, n’a toujours pas été jugé – la cour l’a d’ailleurs déclaré « en fuite »…

Le film d’Ilan Ziv, tourné 20 ans après la catastrophe, raconte les évènements en se basant aussi sur des témoignages personnelles. En parallèle, on raconte aussi l’histoire d’un jeune avocat, Rajan Sharma, qui avait 14 ans au moment de la catastrophe. Il s’est toujours engagé aux côtés des victimes de Bhopal. 15 ans après l’accident, en leurs noms, il porte plainte contre Union Carbide devant le Tribunal fédéral de New York.

Une procédure de justice, ce sont des années de travail et d’attente. Dans la salle vide du Tribunal, Rajan s’est souvent imaginé vivre le procès qui n’a pas encore eu lieu. Il se voit prendre la parole devant le jury.

BHOPAL est l’histoire d’un clash de deux cultures – celle de la culture du business contre la « culture de la justice».