Où l’on apprend que, grâce à sa fameuse chemise, le Président Mandela est à l’origine de la tendance afro-chic qui fait fureur dans les dîners de la « blackoisie », la nouvelle bourgeoisie noire.
Où l’on découvre que c’est dans les mines d’or que s’est développée la mode des swankas, sapeurs ultra lookés qui s’affrontent toutes les semaines dans des concours d’élégance.
Où l’on remarque que la tenue des « bad-boys » des townships est conditionnée par le fait qu’à Johannesburg, il faut toujours pouvoir courir très vite.
Où l’on se rend compte que les costumes traditionnels du Kwazulu, où se mêlent perles, cuirs, boîtes de conserves et tissus synthétiques, sont davantage que des tenues folkloriques pour touristes ; ils sont les étendards de l’identité zouloue.
Où l’on découvre que de la domestique à la paroissienne pentecôtiste, le port de l’uniforme est monnaie courante en Afrique du Sud.
Où l’on comprend enfin que la jeunesse d’Afrique du Sud reconstruit son identité dans un joyeux patchwork à l’image de la Rainbow Nation.