A 47 ans, le clarinettiste Louis Sclavis est aujourd’hui l’un des plus sollicités de nos souffleurs hexagonaux. Tous les jours, il est en concert quelque part avec des formations différentes. Mais loin de se laisser porter par ses titres acquis, il n’a de cesse de s’aménager du temps pour être disponible à de nouvelles choses et pour approfondir la technique de son instrument.

L’énergie du concert reste un moteur absolument indispensable pour Louis. Il va même jusqu’à dire que « la musique n’existe pas vraiment », que « c’est le groupe, la mémoire de ceux qui ont joué qui matérialise la musique ».

Depuis bientôt dix ans, et notamment lors de deux mémorables tournées africaines, il joue avec le batteur Aldo Romano et le contrebassiste Henri Texier. « Un trio n’est pas un groupe » dit Louis : « c’est trois personnes de même intensité ». sur scène, les musiciens ont conquis le grand public avec leur albums
« carnet de route » et « Suite Africaine ».

Ce film de 52 minutes aborde les différents aspects de la vie musicale de Louis Sclavis sans hâte, en leur donnant l’espace de longues séquences. Une vraie parole est donnée tout au long du film à ce musicien qui ne s’exprime pas en formule
Le film s’articule au gré de ses rencontres avec entre autre Bertrand Tavernier, Fred Frith, Jean-Pierre Drouet, Aldo Romano
Louis Sclavis est bien plus qu’un clarinettiste et saxophoniste virtuose. Pour lui, tout est prétexte à avancer, à inventer sans cesse.