Après avoir vécu le rêve de la révolte, la dure réalité des indiens du Chiapas se résume donc en une phrase: ils ont besoin de récupérer leurs terres prises par les "ganaderos". Une revendication sans cesse repoussée par le gouvernement. A l'heure des négociations, les indiens se servent encore une fois d'une vertu millénaire : la patience. Mais cette fois-ci, le fusil est devenu son nouveau compagnon. Ce sont les consignes du "conseil des anciens", le seul à décider de la suite à donner au dialogue avec le gouvernement, afin d'éviter les pièges du passé. Aujourd'hui, les oubliés du Chiapas ont changé de cible. Le défi est lancé à l'autre Amérique, celle du Nord. Comment traiter avec elle? Ils ne veulent pas la détruire. Ils cherchent simplement à partager les fruits du progrès. Alors, ils font crier les pierres et invoquent Zapata, pour que les 88 millions de mexicains puissent vivre mieux.