Chaque année au printemps et à l’automne, les territoires frontaliers d’Allemagne et de Belgique vivent le même scénario : des équipes armées jusqu’aux dents survolent ces régions et « sèment »des appâts destinés à attirer des renards. Ces appâts sont en fait des sacs remplis de vaccins…Les renards, croyant avoir à faire à des charognes, les absorbent et sont vaccinés. Grâce à ces opérations, la rage en France est en phase d’éradication. L’homme qui est derrière toutes ces opérations est biologiste. Il s’appelle Michel Aubert et dirige aujourd’hui le CNEVA ( Centre National d’Etudes Vétérinaires et alimentaires) de Nancy. Mais si la rage est éradiquée en France, elle ne l’est pas, dans une grosse partie de l’Europe de l’Est et sur une partie du territoire allemand. Derrière cette action de santé publique se profile donc une autre bataille, une lutte acharnée : celle que se livrent les laboratoires français et allemands pour que leurs vaccins soient utilisés en Europe.