C'est parce qu'il naît vers Noël qu'on l'appelle El Niño "le petit enfant". En réalité, les Péruviens ont très peur de ce courant d'air chaud qui réapparaît presque tous les dix ans et qui ravage le pays. Raz-de-marée, pluies diluviennes, disparitions de poissons... Depuis quelques mois, El Niño réapparaît au large des côtes péruviennes. A Chimbote, le plus grand port du Pérou, ses effets sont dramatiques. Le réchauffement des eaux a fait fuir le poisson au large. Les usines de fabrication de farine de poisson et les usines de congélation qui travaillaient à 80% pour l'exportation sont fermées faute de matière première. Plus grave encore, le réchauffement de l'eau et de l'atmosphère provoque une recrudescence des cas de choléra (il y a un an, c'est à Chimbute qu'a commencé la terrible épidémie 350.000 cas recensés, 4.000 décès).